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Les absents : récit de vie de Robert Créange, un partisan de la mémoire / Claire Lévy-Vroëlant
Titre : Les absents : récit de vie de Robert Créange, un partisan de la mémoire Type de document : texte imprimé Auteurs : Claire Lévy-Vroëlant, Auteur Editeur : Grâne : Créaphis éditions Année de publication : 2023 Collection : Poche Importance : 1 vol. (190 p.) Format : 18 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-35428-186-1 Langues : Français (fre) Résumé : Le 16 août 1942, deux enfants cachés sur le bord de la route voient disparaitre leurs parents dans une voiture allemande. Robert et Françoise, alors âgés respectivement de 11 et 13 ans, attendront en vain leur retour. La sociologue Claire Lévy-Vroelant recueille le récit de vie de Robert Créange, grande figure d'un engagement politique et pour la mémoire de la déportation. Le 16 août 1942, non loin de la ligne de démarcation, deux enfants cachés sur le bord de la route voient disparaitre leurs parents dans une voiture allemande.
Robert et Françoise Créange, alors âgés respectivement de 11 et 13 ans, attendront en vain leur retour. Comment survivre à des questions qui n'obtiendront jamais de réponse ? Comment mener sa vie quand elle est précocement chargée d'un tel héritage ? Comment dire, comment raconter ? Et pourquoi, pour qui le faire ? Françoise Créange a déposé son témoignage au Mémorial de la Shoah en 1997, elle a accompagné son frère aux commémorations et aux cérémonies où il officiait, elle a relu ses discours sans pour autant développer son goût pour le souvenir.
Robert, lui, en a fait sa raison de vivre. Il a fini par accepter, trois quarts de siècle plus tard, de raconter sa vie à une sociologue obstinée. La sociologue se trouve être une lointaine parente de la famille Créange-Salomon. Cousine éloignée, d'une génération plus jeune mais nourrie des mêmes images, mêmes clichés, mêmes plaisanteries et mêmes silences face à un passé indicible. Une première intrigue se noue ici, dans la construction progressive, entre les deux protagonistes, d'un espace de paroles singulier.
Parole courtisée, livrée dans le trouble et dans les pleurs, déclamée ou murmurée, qui se cherche sans toujours se trouver, parole traçante, glaçante, hilare, pudique, mutine, suivant le fil des souvenirs perdus et retrouvés et reconstitués. Car la mémoire n'en finit pas de travailler et, si comme Robert Créange, nous acceptons ses ruses et ses revirements, ses tyrannies et ses délices, c'est que nous continuons d'être vivants.
Né en 1931 et décédé en décembre 2021, Robert Créange s'est décidé à entreprendre ce travail de mémoire avec Claire Lévy-Vroelant seulement en 2015, après un long temps d'hésitation. Pour parler de l'enfant meurtri, de l'adolescent délinquant, du soldat révolté d'être envoyé en Allemagne pour son service militaire peu après la guerre, de l'instituteur anticolonialiste qui choisit le Niger, du jeune militant dévoué corps et âme au parti communiste, du cadre du comité d'entreprise de Renault-Billancourt, du secrétaire général de la fédération nationale des déportés internés résistants et patriotes (FNDIRP), de l'initiateur, avec quelques autres, de la Fondation des amis de la mémoire de la déportation, du pédagogue infatigable sur les lieux des crimes, l'histoire de sa vie pourrait suivre le cours d'un long fleuve sinon tranquille du moins apaisé.
Mais le récit parfois s'emballe, ou bute sur une énigme et les questions douloureuses resurgissent. Pourquoi le passeur a-t-il vendu les parents et pas les enfants ? Malgré les recherches après la guerre, il ne sera jamais retrouvé. Le souvenir du passage de la ligne de démarcation en août 1942 se brouille au point qu'une nouvelle version se fait jour. Nouveaux souvenirs, nouvelle intrigue. Pourquoi le grand-père, arrêté et interné à Drancy, n'a-t-il pas été déporté ? Le récit élude ou trébuche sur des dates, des noms, des scènes mais la liste des élèves de la classe de sixième du lycée Claude-Bernard, à la rentrée de septembre 1941, est restée gravée, indélébile.
Une enfance bourgeoise, protégée, une pratique religieuse fort modeste qui n'exclut ni l'engagement socialiste et franc-maçon du père, ni son " sionisme pour les autres ", la montée des persécutions, la décision de quitter Paris... L'homme public qui aime jouer avec un humour de potache, qui maîtrise parfaitement la présentation de soi et l'art oratoire en privé comme en public, est pris de court lorsqu'il se trouve en situation de tête à tête.
En allant au plus profond des choses, son récit tangue. Comment dire, raconter avec une extrême précision quand les souvenirs les plus lointains se transforment au fur et à mesure de leur mise en mots. L'épreuve est alors d'accepter que la mémoire puisse divaguer hors des sentiers battus et des images convenues : le témoignage change le témoin et celui qui l'écoute, silences compris. Le récit se déroule selon un ordre chronologique mais chaque " chapitre " peut aussi se lire comme un fragment insulaire, intelligible en soi et pourtant relié aux autres.
Récit en archipel d'une vie singulière, bouleversée comme tant d'autres, s'attachant aux traces, aux indices, aux petits signes. Le récit de la vie de Robert Créange est constellé d'anecdotes, relatées non sans saveur et sans humour mais il énonce dans un même élan une édification et une déconstruction de soi. Le maître mot de cette histoire, c'est la fidélité sans faille à un engagement tôt contracté.
Ce récit peut aussi se lire comme une invitation à questionner sa propre histoire, ce qui lui donne sens et consistance.Les absents : récit de vie de Robert Créange, un partisan de la mémoire [texte imprimé] / Claire Lévy-Vroëlant, Auteur . - Grâne : Créaphis éditions, 2023 . - 1 vol. (190 p.) ; 18 cm. - (Poche) .
ISBN : 978-2-35428-186-1
Langues : Français (fre)
Résumé : Le 16 août 1942, deux enfants cachés sur le bord de la route voient disparaitre leurs parents dans une voiture allemande. Robert et Françoise, alors âgés respectivement de 11 et 13 ans, attendront en vain leur retour. La sociologue Claire Lévy-Vroelant recueille le récit de vie de Robert Créange, grande figure d'un engagement politique et pour la mémoire de la déportation. Le 16 août 1942, non loin de la ligne de démarcation, deux enfants cachés sur le bord de la route voient disparaitre leurs parents dans une voiture allemande.
Robert et Françoise Créange, alors âgés respectivement de 11 et 13 ans, attendront en vain leur retour. Comment survivre à des questions qui n'obtiendront jamais de réponse ? Comment mener sa vie quand elle est précocement chargée d'un tel héritage ? Comment dire, comment raconter ? Et pourquoi, pour qui le faire ? Françoise Créange a déposé son témoignage au Mémorial de la Shoah en 1997, elle a accompagné son frère aux commémorations et aux cérémonies où il officiait, elle a relu ses discours sans pour autant développer son goût pour le souvenir.
Robert, lui, en a fait sa raison de vivre. Il a fini par accepter, trois quarts de siècle plus tard, de raconter sa vie à une sociologue obstinée. La sociologue se trouve être une lointaine parente de la famille Créange-Salomon. Cousine éloignée, d'une génération plus jeune mais nourrie des mêmes images, mêmes clichés, mêmes plaisanteries et mêmes silences face à un passé indicible. Une première intrigue se noue ici, dans la construction progressive, entre les deux protagonistes, d'un espace de paroles singulier.
Parole courtisée, livrée dans le trouble et dans les pleurs, déclamée ou murmurée, qui se cherche sans toujours se trouver, parole traçante, glaçante, hilare, pudique, mutine, suivant le fil des souvenirs perdus et retrouvés et reconstitués. Car la mémoire n'en finit pas de travailler et, si comme Robert Créange, nous acceptons ses ruses et ses revirements, ses tyrannies et ses délices, c'est que nous continuons d'être vivants.
Né en 1931 et décédé en décembre 2021, Robert Créange s'est décidé à entreprendre ce travail de mémoire avec Claire Lévy-Vroelant seulement en 2015, après un long temps d'hésitation. Pour parler de l'enfant meurtri, de l'adolescent délinquant, du soldat révolté d'être envoyé en Allemagne pour son service militaire peu après la guerre, de l'instituteur anticolonialiste qui choisit le Niger, du jeune militant dévoué corps et âme au parti communiste, du cadre du comité d'entreprise de Renault-Billancourt, du secrétaire général de la fédération nationale des déportés internés résistants et patriotes (FNDIRP), de l'initiateur, avec quelques autres, de la Fondation des amis de la mémoire de la déportation, du pédagogue infatigable sur les lieux des crimes, l'histoire de sa vie pourrait suivre le cours d'un long fleuve sinon tranquille du moins apaisé.
Mais le récit parfois s'emballe, ou bute sur une énigme et les questions douloureuses resurgissent. Pourquoi le passeur a-t-il vendu les parents et pas les enfants ? Malgré les recherches après la guerre, il ne sera jamais retrouvé. Le souvenir du passage de la ligne de démarcation en août 1942 se brouille au point qu'une nouvelle version se fait jour. Nouveaux souvenirs, nouvelle intrigue. Pourquoi le grand-père, arrêté et interné à Drancy, n'a-t-il pas été déporté ? Le récit élude ou trébuche sur des dates, des noms, des scènes mais la liste des élèves de la classe de sixième du lycée Claude-Bernard, à la rentrée de septembre 1941, est restée gravée, indélébile.
Une enfance bourgeoise, protégée, une pratique religieuse fort modeste qui n'exclut ni l'engagement socialiste et franc-maçon du père, ni son " sionisme pour les autres ", la montée des persécutions, la décision de quitter Paris... L'homme public qui aime jouer avec un humour de potache, qui maîtrise parfaitement la présentation de soi et l'art oratoire en privé comme en public, est pris de court lorsqu'il se trouve en situation de tête à tête.
En allant au plus profond des choses, son récit tangue. Comment dire, raconter avec une extrême précision quand les souvenirs les plus lointains se transforment au fur et à mesure de leur mise en mots. L'épreuve est alors d'accepter que la mémoire puisse divaguer hors des sentiers battus et des images convenues : le témoignage change le témoin et celui qui l'écoute, silences compris. Le récit se déroule selon un ordre chronologique mais chaque " chapitre " peut aussi se lire comme un fragment insulaire, intelligible en soi et pourtant relié aux autres.
Récit en archipel d'une vie singulière, bouleversée comme tant d'autres, s'attachant aux traces, aux indices, aux petits signes. Le récit de la vie de Robert Créange est constellé d'anecdotes, relatées non sans saveur et sans humour mais il énonce dans un même élan une édification et une déconstruction de soi. Le maître mot de cette histoire, c'est la fidélité sans faille à un engagement tôt contracté.
Ce récit peut aussi se lire comme une invitation à questionner sa propre histoire, ce qui lui donne sens et consistance.Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 100692 BK LEV Livre Bibliothèque principale Principale Disponible Récits de la ville malade : essai de sociologie urbaine / Fijalkow, Yankel
Titre : Récits de la ville malade : essai de sociologie urbaine Type de document : texte imprimé Auteurs : Fijalkow, Yankel, Auteur Editeur : Grâne : Créaphis éditions Année de publication : 2021 Collection : Poche Importance : 1 vol. (244 p.) : ill., cartes, couv. ill. Format : 17 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-35428-163-2 Langues : Français (fre) Mots-clés : Embourgeoisement (urbanisme) Hygiénisme Sociologie urbaine Résumé :
Cet essai, issu d'enquêtes de terrain, interroge l'éternel récit de la "ville malade" qui conduit l'action politique à dialoguer avec les sciences sociales. Approches chronologique et thématique s'y croisent. Au XIXe siècle, l'hygiénisme a généré un nouvel ordre urbain et une forme d'intervention fondée sur la spatialisation des faits sociaux et sanitaires, par classement en îlots insalubres. La notion de territorialité dangereuse a nourri la pensée de l'urbanisme. Comment, au cours des XIXe et XXe siècles, les "mouvements modernes" ont alimenté le débat sur le sens des lieux, entre rationalisation et romantisation ? Ces questions sont posées par les chercheurs qui, à la suite du philosophe Henri Lefebvre, reconsidèrent la modernité urbaine et proposent de nouveaux récits non sans influence sur les démarches des aménageurs. Comment la technocratie a-t-elle intégré ces conceptions dans les rouages de sa machinrie ? Comment les sciences sociales et les acteurs urbains s'accordent-ils avec les usages contemporains de la notion de ville malade ? D'où vient le sentiment de culpabilité à l'égard de la gentification et de l'ère anthropocène, hostiles au "peuple" et à la "nature" ? Voilà qui amène à reviter, en contrepoint, l'état actuel des petites villes, territoires devenus souvent pauvres et perçus comme menaçants car délaissés par la métropolisation. Le dernier chapitre est une esquisse de l'étude à venir des nouveaux récits sur la ville malade provoqués par l'actuelle pandémie (4e de couverture)Note de contenu :
P. 5. Un récit répétitif
P. 13. Chapitre 1. Au commencement : l'hygiénisme et les îlots "insalubres"
P. 61. Chapitre 2. L'urbanisme et la territorialité dangereuse
P. 107. Chapitre 3. Nostalgies sociologiques et renouvellement des mythes technocratiques
P. 141. Chapitre 4. Urbanités coupables
P. 169. Chapitre 5. Du côté des petites villes : retour des îlots insalubres ?
P. 195. Chapitre 6. De l'épidémie à la pandémie : la ville interdite
P. 225. De la ville malade à la ville décor
Bibliogr., 13 p. Notes bibliogr. en bas de pageRécits de la ville malade : essai de sociologie urbaine [texte imprimé] / Fijalkow, Yankel, Auteur . - Grâne : Créaphis éditions, 2021 . - 1 vol. (244 p.) : ill., cartes, couv. ill. ; 17 cm. - (Poche) .
ISBN : 978-2-35428-163-2
Langues : Français (fre)
Mots-clés : Embourgeoisement (urbanisme) Hygiénisme Sociologie urbaine Résumé :
Cet essai, issu d'enquêtes de terrain, interroge l'éternel récit de la "ville malade" qui conduit l'action politique à dialoguer avec les sciences sociales. Approches chronologique et thématique s'y croisent. Au XIXe siècle, l'hygiénisme a généré un nouvel ordre urbain et une forme d'intervention fondée sur la spatialisation des faits sociaux et sanitaires, par classement en îlots insalubres. La notion de territorialité dangereuse a nourri la pensée de l'urbanisme. Comment, au cours des XIXe et XXe siècles, les "mouvements modernes" ont alimenté le débat sur le sens des lieux, entre rationalisation et romantisation ? Ces questions sont posées par les chercheurs qui, à la suite du philosophe Henri Lefebvre, reconsidèrent la modernité urbaine et proposent de nouveaux récits non sans influence sur les démarches des aménageurs. Comment la technocratie a-t-elle intégré ces conceptions dans les rouages de sa machinrie ? Comment les sciences sociales et les acteurs urbains s'accordent-ils avec les usages contemporains de la notion de ville malade ? D'où vient le sentiment de culpabilité à l'égard de la gentification et de l'ère anthropocène, hostiles au "peuple" et à la "nature" ? Voilà qui amène à reviter, en contrepoint, l'état actuel des petites villes, territoires devenus souvent pauvres et perçus comme menaçants car délaissés par la métropolisation. Le dernier chapitre est une esquisse de l'étude à venir des nouveaux récits sur la ville malade provoqués par l'actuelle pandémie (4e de couverture)Note de contenu :
P. 5. Un récit répétitif
P. 13. Chapitre 1. Au commencement : l'hygiénisme et les îlots "insalubres"
P. 61. Chapitre 2. L'urbanisme et la territorialité dangereuse
P. 107. Chapitre 3. Nostalgies sociologiques et renouvellement des mythes technocratiques
P. 141. Chapitre 4. Urbanités coupables
P. 169. Chapitre 5. Du côté des petites villes : retour des îlots insalubres ?
P. 195. Chapitre 6. De l'épidémie à la pandémie : la ville interdite
P. 225. De la ville malade à la ville décor
Bibliogr., 13 p. Notes bibliogr. en bas de pageExemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 100151 BD FIJ Livre Bibliothèque principale Principale Disponible